Brel l'a chanté il y a des années, je l'ai foulé ce weekend.
Brel l'a chanté gris et froid, je l'ai découvert gris et froid!
Le Plat Pays est l'hôte depuis plusieurs années du prestigieux Noelanders Trophy, XIIe du nom.
C'est donc à Heusden-Zolder, que le monde du bonsaï européen s'est retrouvé en ce début d'année pour découvrir une magnifique exposition dans un cadre surprenant d'épaves industrielles, ruines de briques rouges et squelettes métalliques.
Une halle rénovée, qui allie modernité et histoire, sert d'écrin à cette belle exposition, que de nombreux visiteurs découvre en déambulant autour d'un vide central où trône une éolienne, sorte de grande fleur bleue pastel.
Je vous encourage à découvrir les arbres exposés sur le site de mon bien-aimé Bonsaï Club du Léman. Les photos vous content objectivement la beauté de chaque arbre, formé par de savantes techniques, entretenu et préparé comme autant d'athlètes de compétition.
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Ici pourtant, j'aimerais partager quelques clichés plus intimes. Ils cherchent à capter ce qui fait pour moi la qualité du bonsaï, qui en fait un art: cette émotion qui au creux d'un arbre vous fait croire subitement que vous êtes transporter au pied de l'arbre, tel Gulliver au pays des Liliput...
Voyage au pays des textures qui accrochent la lumière, des couleurs qui contrastent, des lignes élégantes ou tourmentées, de cet air qui devient dense et qui transforme le vide en présence:
soyez attentifs,
on entend l'arbre vivre,
on voit le temps qui passe,
on sent la densité d'un instant fugace et intense.
Déjà, il s'enfuit dans le tourbillon immobile de l'éternité.
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