Mettre en forme un bonsaï est probablement le moment le plus excitant pour un bonsaïka.
La première mise en forme demande un effort d'analyse, de projection, et de réalisation qui est chaque fois un défi! Un moment intense.
Révéler le potentiel expressif d'un arbre est une des grandes difficultés de l'art du bonsaï; l'entretien sur la durée et sa finition, une autre.
La vie d'un bonsaï commence donc avec une première mise en forme; intervention souvent volontaire, parfois radicale, dont l'objectif est de définir les caractéristiques principales de l'arbre: posture, style, taille, structure, dynamique, etc.
Ce travail repose sur la compétence de l'auteur: sa technique bien sûr, mais surtout sa capacité à projeter l'arbre dans une forme à venir.
Analyser l'arbre, en extraire les lignes fortes, en saisir la quintessence;
puis abstraire, imaginer les modifications, visualiser la forme finale;
finalement, oser, dépasser l'appréhension, éviter l'erreur;
lentement, l'arbre apparaît, se révèle, naît: concret, vivant, il est là, transformé, nouveau.
Cette voie de l'abstraction vers la concrétisation est pour moi une jouissance rare. Une émotion forte.
Bien sûr, la qualité de l'arbre au final dépend beaucoup du potentiel de l'arbre au départ.
Ce weekend, lors d'un atelier avec François Gau, c'est avec un arbre avec un potentiel, disons, relativement réduit, que je me suis livré à cet exercice. En conséquence, le résultat n'est pas un arbre de premier ordre, certes; mais François, dont j'ai sollicité l'avis sur ma mise en forme, m'a fait le plus beau des compliments.
Avant:
... révéler le potentiel expressif d'un arbre... une émotion forte!
Merci François.
Merci l'épicéa, et bienvenu à toi dans mon jardin.
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Photo Jean-Paul Bovey |
Révéler le potentiel expressif d'un arbre est une des grandes difficultés de l'art du bonsaï; l'entretien sur la durée et sa finition, une autre.
La vie d'un bonsaï commence donc avec une première mise en forme; intervention souvent volontaire, parfois radicale, dont l'objectif est de définir les caractéristiques principales de l'arbre: posture, style, taille, structure, dynamique, etc.
Photo Jean-Claude Fricot |
Analyser l'arbre, en extraire les lignes fortes, en saisir la quintessence;
puis abstraire, imaginer les modifications, visualiser la forme finale;
finalement, oser, dépasser l'appréhension, éviter l'erreur;
lentement, l'arbre apparaît, se révèle, naît: concret, vivant, il est là, transformé, nouveau.
Cette voie de l'abstraction vers la concrétisation est pour moi une jouissance rare. Une émotion forte.
Bien sûr, la qualité de l'arbre au final dépend beaucoup du potentiel de l'arbre au départ.
Ce weekend, lors d'un atelier avec François Gau, c'est avec un arbre avec un potentiel, disons, relativement réduit, que je me suis livré à cet exercice. En conséquence, le résultat n'est pas un arbre de premier ordre, certes; mais François, dont j'ai sollicité l'avis sur ma mise en forme, m'a fait le plus beau des compliments.
- "Cet arbre, personne en aurait voulu; et au final, il en ressort un arbre qui a du caractère."
Avant:
Après:
Après finition des jin:
Merci l'épicéa, et bienvenu à toi dans mon jardin.
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