Le thème général du weekend était "les conifères". Pour le 3e jour, j'ai donc entrepris un plant de Juniperus chinensis glané en pépinière comme pré-bonsai en 2005. Je l'avais rabattu et rempoté en l'inclinant. Une discussion avec J.-M. Defferrard m'avait amené à ne garder que deux des 5-6 branches trop rigides et rectilignes.
J'ai donc réduit l'arbre au minimum: deux branches. Mon idée, encouragée par Maître Ando, a abouti à un choix difficile.
Le travail avec la première branche de gauche serait cohérent avec un projet de Shakkan (tronc penché); la coupe de cette branche de gauche ferait de l'arbre un fukinagashi qui nécessiterait une forte torsion de la branche haute que je garde pour la cime... Alors que je m'orientais vers ce choix, Keizo Ando m'a rendu attentif qu'en ne gardant que deux branches, l'arbre deviendrait précieux et délicat à entretenir: la perte d'une branche ruinera l'arbre.
A nouveau, pour bien comprendre, j'ai fait une photo après ma mise en forme, et une autre après les corrections du Maître. Ces mots, toujours simples et si puissants à faire comprendre, à propos de ma branche de droite: "il n'y pas assez de vent! De ce côté (il montre à gauche), il y en a assez; mais pas ici (il montre à droite) ! La branche ne peut pas être si droite!" Et devant mes appréhension de casse: "Non. Le genévrier ne casse pas."
En effet, il n'a pas cassé! Et l'arbre est devenu magnifique!
Un type, deux caractères: perception différente. Je me sens plus proche de celui d'en bas. Mais celui d'en haut recèle un exotisme certain. Question de caractère...
Je l'avais trouvée très belle, cette coquille tchèque! A Lausanne, elle fut mienne. Et l'arbre est venu: Fukinagashi (art. du 21 nov.). Mais les histoires d'amour finissent mal en général, surtout si elles sont arrangées... Chacun regardant de son côté, le mariage est impossible.
Sauf qu'à l'ère digitale, on peut (presque) tout faire; y compris marier les amants incompatibles.
Ici le commentaire que Gene à poster sur le forum du BCL (http://www.bonsai-club-leman.org/forum) à propos du sujet. L'image qu'elle a eu le bonheur de trouver pour illustrer son propos est saisissante! Merci Gene:
Le thème général du weekend était "les conifères". Pour le 3e jour, j'ai donc entrepris un plant de Juniperus chinensis glané en pépinière comme pré-bonsai en 2005. Je l'avais rabattu et rempoté en l'inclinant. Une discussion avec J.-M. Defferrard m'avait amené à ne garder que deux des 5-6 branches trop rigides et rectilignes.
J'ai donc réduit l'arbre au minimum: deux branches. Mon idée, encouragée par Maître Ando, a abouti à un choix difficile. 
Le travail avec la première branche de gauche serait cohérent avec un projet de Shakkan (tronc penché); la coupe de cette branche de gauche ferait de l'arbre un fukinagashi qui nécessiterait une forte torsion de la branche haute que je garde pour la cime... Alors que je m'orientais vers ce choix, Keizo Ando m'a rendu attentif qu'en ne gardant que deux branches, l'arbre deviendrait précieux et délicat à entretenir: la perte d'une branche ruinera l'arbre.
A nouveau, pour bien comprendre, j'ai fait une photo après ma mise en forme, et une autre après les corrections du Maître. Ces mots, toujours simples et si puissants à faire comprendre, à propos de ma branche de droite: "il n'y pas assez de vent! De ce côté (il montre à gauche), il y en a assez; mais pas ici (il montre à droite) ! La branche ne peut pas être si droite!" Et devant mes appréhension de casse: "Non. Le genévrier ne casse pas."
Le deuxième thème du weekend était le Sokan. Trouver un arbre peu abouti dans cette configuration n'avait pas été simple. Finalement, j'ai trouvé ce genévrier de taille moyenne, importé du Japon.
Le résultat est un peu brut pour le moment: il faut maintenant que la végétation reprenne sur les branches principales pour ramifier et construires les plateaux de végétation.
Ce petit 'yamadori', est issu d'un prélèvement sur un rocher de la Poëtta-Raisse en 2005. Après deux ans d'aclimatation, j'ai fait une première mise en forme en automne 2007, il y a un an.
